ビジネス
Publié le 19 déc. 2022 à 18:41Mis à jour le 19 déc. 2022 à 19:09
A l’approche des fêtes et des réunions familiales, les autorités et les Français doivent « amplifier le plus rapidement possible » les efforts pour éviter aux hôpitaux d’être débordés par les épidémies hivernales prévient le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), dans un avis rendu public ce lundi.
Le groupe d’experts chargé d’éclairer les décisions des pouvoirs publics avait décidé à la fin novembre de plancher sur l’épidémie de Covid-19, compte tenu de la reprise de l’épidémie , de la forte épidémie de bronchiolite et de l’arrivée de la grippe.
Décroissance de l’épidémie de Covid
L’épidémie de coronavirus semble désormais entrer dans une phase de décroissance tout comme celle de bronchiolite, a noté le virologue, Bruno Lina ce lundi. La pression du Covid sur les hôpitaux peut encore se faire sentir et l’épidémie de grippe est cependant en train de monter, a-t-il temporisé.
En dépit des appels répétés du gouvernement à porter le masque, notamment dans le lieu de promiscuité, « il est observé un très faible niveau du port du masque dans les transports en commun et autres lieux clos », note le Covars. Face à cette attitude, le comité ne tranche pas sur l’idée d’obliger les Français à se couvrir le nez et la bouche, qui fait l’objet de débats depuis plusieurs semaines, mais en recense les avantages et les inconvénients.
Porter le masque : un « geste citoyen »
Opter pour une obligation devrait avoir « un effet rapide » sur le respect du port du masque, avance le Covars, et permettrait à ceux qui le font déjà de ne pas être « stigmatisés ». Cependant, « nous entrons maintenant dans une nouvelle histoire des maladies infectieuses, où il y aura chaque année une triple épidémie hivernale qui nécessitera les mêmes gestes. Il est un peu difficile d’envisager le recours à l’obligation chaque année », a fait valoir Brigitte Autran, la présidente du Covars. Autrement dit, autant agir sans forcer pour transformer le port du masque en « geste citoyen ».
Quoi qu’il en soit, le Covars, préconise de « renforcer l’accessibilité/la mise à disposition à titre gratuit des masques dans tous les lieux où ils sont nécessaires ». Il plaide par ailleurs pour en « limiter le coût » et « en assurer la distribution à toutes les personnes souhaitant y avoir recours, au-delà de la prise en charge actuellement limitée aux personnes sévèrement immunodéprimées ».
Vacciner contre le Covid et la grippe
Le comité de scientifiques encourage aussi les Français à la vaccination. En ce qui concerne le Covid, les autorités sanitaires, qui viennent d’ouvrir la possibilité de vacciner les tout-petits , ont d’abord souhaité cibler en priorité les personnes les plus fragiles et les personnes âgées pour la campagne de rappel.
Inquiet de la faible montée en charge des vaccinations, l’exécutif a cependant insisté ces derniers jours sur le fait que tout le monde pouvait bénéficier d’une dose de rappel. Les appels à la vaccination semblent avoir été entendus, salue le Covars, qui relève dans son avis « une nette accélération du rythme de vaccinations depuis deux semaines ».
Le Comité insiste pour intensifier la campagne de vaccination à la fois contre le Covid-19 et contre la grippe et sur la possibilité de coupler les deux injections. « Même si l’on n’est pas soi-même fragile, il est absolument nécessaire de protéger la société car en protégeant la société, on protège aussi l’hôpital », a aussi souligné ce lundi Brigitte Autran.